Mesdames et Messieurs,
Monsieur le Maire,
Cette délibération reflète une fois de plus l’engagement de Montreuil envers la solidarité internationale, une valeur que notre ville porte avec fierté. En approuvant une aide d’urgence de 5 000 euros via l’ONG ACTED, nous répondons à la détresse criante des populations libanaises, victimes collatérales des conflits meurtriers qui secouent la région.
Depuis octobre 2023, le Liban subit la guerre entre Israël et le Hezbollah. Plus de 1,3 million de personnes ont été déplacées, soit un Libanais sur cinq. Les infrastructures sont ravagées : 4000 immeubles détruits, 500 000 enfants privés d’école, et des milliers de familles contraintes d’abandonner tout ce qu’elles possèdent.
Au cœur de cette tragédie, ACTED intervient avec des solutions pour les populations : abris d’urgence, accès à l’eau potable, kits d’hygiène. Notre soutien contribue à ces efforts indispensables. Cependant, cette crise s’inscrit dans le contexte général au Moyen-Orient. Depuis un an, selon l’UNICEF, 3 961 personnes ont perdu la vie au Liban, dont 248 enfants. Plus de 16 520 personnes ont été blessées, et près de 75 % des décès ont eu lieu en quelques semaines seulement. Les bombardements de Beyrouth sont insupportables.
Cette spirale de violence provoque des déplacements massifs : 878 000 personnes en Palestine et des centaines de milliers vers la Syrie ou l’Iraq. Et que dire de la Syrie ? Après plus d’une décennie de guerre civile, des poches de rébellion refont surface, plongeant ce pays dans une violence renouvelée sous l’emprise d’un régime dictatorial.
En parallèle, les frontières se ferment, les ressources s’amenuisent, et les populations civiles sont prises au piège d’une guerre sans fin.
Face à ce chaos, que peut une ville comme Montreuil ? La réponse est simple : nous pouvons agir, et nous agissons déjà. En soutenant ACTED aujourd’hui, en renforçant nos partenariats internationaux et en portant haut les valeurs de justice et de paix, nous envoyons un message clair. Nous disons que les droits humains ne sont pas négociables, que les populations civiles ne peuvent être abandonnées à leur sort, et que la solidarité locale a un rôle à jouer dans la réponse globale.
Je veux aussi pointer la duplicité de notre Gouvernement et de notre Président. L’année dernière, Macron apportait au Liban un soutien indéfectible. Lorsque le Liban a été attaqué, nous n’avons rien fait. C’est un allié que nous avons laissé tomber.
Je conclurai par une réflexion simple mais essentielle : notre aide, aussi modeste soit-elle, est une lumière dans l’obscurité pour ceux qui ont tout perdu. Continuons à nous mobiliser, à sensibiliser nos concitoyens et à interpeller les dirigeants nationaux et européens pour qu’ils répondent enfin à ces crises avec la responsabilité qu’elles exigent.
Je vous remercie.