Contrat Local de Santé 4 · Intervention d’Anne-Marie Heugas au Conseil municipal du 26 mars 2025

Monsieur le Maire,
Chers collègues,
Chères Montreuilloises, chers Montreuillois,

Nous sommes aujourd’hui réunis pour approuver la signature du Contrat Local de Santé 4 pour la période 2025-2029. Permettez-moi, au nom du groupe « Les Écologistes – Montreuil Écologie », de souligner l’importance de ce nouvel engagement, qui illustre la volonté de notre ville d’inscrire la santé dans toutes nos politiques publiques.

Le Contrat Local de Santé, rappelons-le, est un outil partenarial porté par la Ville de Montreuil avec l’ARS, la Préfecture, la Sécu et toute une série d’autres acteurs. Cette année s’y ajoutent le réseau NEF, l’association UNAFAM et la Communauté Professionnelle Territoriale de Santé. Le contrat s’articule autour de trois axes stratégiques et de quinze fiches actions, dont les objectifs sont de réduire les inégalités sociales et territoriales de santé, de construire une véritable culture de prévention et de promotion de la santé, et de favoriser la coordination entre tous les acteurs.

Ce nouveau Contrat Local de Santé nous invite à penser la santé de manière globale et cohérente. C’est là qu’intervient le concept de « One Health ». « One Health », ou « Une Seule Santé », reconnaît que la santé humaine, la santé animale et la santé des écosystèmes sont étroitement liées. Nous le savons bien : les pollutions atmosphériques aggravent les maladies respiratoires, les contaminations des sols impactent notre alimentation, et la perte de biodiversité fragilise l’équilibre des milieux dont nous dépendons tous. Cela appelle à une réponse complète, holistique.

À Montreuil, l’application de ce concept se retrouve dans plusieurs orientations de ce contrat local de santé. D’abord, l’axe 1 autour de la prévention et la promotion de la santé : en sensibilisant aux dangers de la surexposition aux écrans, aux addictions ou encore à la nécessité de vaccinations, nous protégeons non seulement les individus, mais nous créons aussi un environnement social plus sain et plus solidaire. Les actions autour de la périnatalité, de la santé mentale ou encore de la vie affective et sexuelle intègrent déjà, de plus en plus, les déterminants environnementaux et sociaux qui influent sur la santé de chacun.

Ensuite, l’axe 2, le parcours de santé, propose des dispositifs renforcés pour l’accès aux droits, la lutte contre les inégalités d’accès aux soins, et l’accompagnement des publics vulnérables, y compris les personnes en situation de handicap ou les proches aidants. Dans une logique « One Health », il ne s’agit pas seulement de soigner des pathologies ; il faut agir sur l’ensemble du continuum qui va de la prévention à la prise en charge, sans oublier la qualité de l’environnement et du logement, comme en témoigne l’accompagnement des situations de syndrome de Diogène ou la mise en place d’un guichet unique pour la perte d’autonomie.

Enfin, l’axe 3, « Promouvoir la santé et l’accessibilité dans toutes les politiques publiques », rejoint parfaitement l’esprit « One Health ». Il implique de penser la santé dans l’urbanisme, la mobilité, l’alimentation, la protection de la biodiversité, la prévention des pollutions, ou encore la construction d’une Maison Sport Santé. En adoptant une approche transversale, nous encourageons la pratique d’activités physiques et sportives adaptées, nous aménageons un cadre de vie favorable à la santé et nous luttons contre les nuisances environnementales.

Pour nous, écologistes, cette vision globale est fondamentale : agir pour la santé, c’est aussi agir pour l’environnement. Améliorer la qualité de l’air intérieur et extérieur, promouvoir des mobilités douces pour réduire la pollution automobile, soutenir des filières alimentaires locales et de saison, préserver les espaces de nature en ville : toutes ces mesures ont des effets directs et indirects sur notre bien-être.

Le Contrat Local de Santé ne doit pas rester un simple document d’intentions. Nous devons veiller à la bonne mise en œuvre des quinze fiches actions, au suivi rigoureux des indicateurs, et à la participation active des acteurs de terrain. Le renforcement de la gouvernance partagée, l’implication des habitantes et des habitants dans les démarches « aller-vers » ou l’essor des initiatives de type « sport sur ordonnance » sont autant de leviers pour passer de la théorie à la pratique.

Je souhaite, au nom de notre groupe, saluer la qualité du travail réalisé par la Direction de la Santé, les services municipaux et l’ensemble des partenaires qui ont contribué à l’élaboration de ce nouveau Contrat Local de Santé. Nous espérons que cette démarche s’accompagnera d’une montée en puissance de l’approche « One Health », pour que Montreuil demeure une ville exemplaire dans la lutte contre les inégalités de santé, la protection de l’environnement et la construction d’un avenir plus sain et plus résilient pour toutes et tous.

Nous voterons évidemment en faveur de ce contrat local de santé. C’est en conjuguant toutes les énergies, en associant les professionnels de santé, les associations, les institutions, et les citoyens, que nous bâtissons une politique de santé réellement au service des Montreuilloises et des Montreuillois.

Je vous remercie.