Mesdames et Messieurs, Monsieur le Maire,
Aujourd’hui, alors que nous discutons de nos engagements envers nos partenaires de Beit Sira, il est impossible de ne pas évoquer le contexte tragique dans lequel ces actions s’inscrivent. La guerre continue de ravager Gaza et toute la Palestine, et plonge les populations dans une spirale de violence, de privations, et de désespoir. Plus de 40 000 personnes ont perdu la vie dans cette guerre mortifère. À Jérusalem-Est, nous avons appris avec consternation la destruction du centre social et culturel Al Bustan, qui était un symbole important de coopération internationale et pour tant de familles palestiniennes.
Montreuil est une ville de solidarité, et notre engagement auprès de Beit Sira depuis 2005 le démontre avec force. À travers des projets axés sur la jeunesse, la condition féminine, le développement durable, et le dialogue interculturel, nous avons bâti des ponts entre nos communautés. Ces projets ne sont pas de simples échanges techniques ou financiers mais des engagements concrets face aux injustices.
Aujourd’hui, notre soutien prend une dimension plus cruciale encore. Au-delà de l’aide matérielle, nos partenariats témoignent de la solidarité des collectivités locales envers celles et ceux qui, en Palestine, subissent les effets dévastateurs de l’occupation, des restrictions et des conflits.
En tant qu’élus, il est de notre responsabilité de rappeler que le droit international et les droits humains ne sont pas négociables, ici comme ailleurs.
L’approbation de la convention avec le Réseau de Coopération Décentralisée pour la Palestine, qui permet de garantir la pérennité de nos actions à Beit Sira, est plus qu’un simple acte administratif. Elle réaffirme que la coopération internationale peut être un levier pour résister à la fragmentation et au désespoir. Elle traduit aussi notre engagement pour des valeurs universelles : la dignité, l’égalité, et la justice.
Mais ne nous contentons pas d’actions ponctuelles. Nous devons redoubler d’efforts pour mobiliser nos réseaux, sensibiliser nos concitoyens et interpeller nos dirigeants nationaux et européens. Il est intolérable que notre pays ne respecte pas la décision de la Cour Pénale Internationale quand elle émet un mandat d’arrêt contre le Premier ministre israëlien, quand on prétend garantir le droit international! Nous devons continuer à porter haut et fort la voix des collectivités locales, qui, comme Montreuil, affirment qu’une paix juste et durable passe par la reconnaissance des droits du peuple palestinien et d’un État palestinien souverain, démocratique et libre.
À travers nos échanges, nous soutenons une société civile palestinienne qui, malgré l’adversité, ne cesse de rêver d’un avenir plus juste. C’est à nous de faire vivre ces espoirs, en Palestine comme en France.
Je vous remercie.